Crée en 1974, la faculté de Médecine de Sfax (F.M.S) est l'une des plus anciennes institutions relevant de l'Université de Sfax. Elle a été créée en vertu de la loi n° 74/83 du 11/12/1974 (Annexe1). Il s'agit d'un établissement public d'enseignement supérieur et de recherche qui a une double tutelle du ministère de l’Enseignement Supérieur et du ministère de la Santé Publique (Figure 1).
Figure 1 : Photos de la faculté de médecine de Sfax à travers le temps
Depuis sa création, 8 doyens se sont relayés pour sa direction (Annexe 2). Au début de son fonctionnement, par manque d’enseignements, il y avait un parrainage entre FMS et les facultés de Montpellier, Paris et Lille. Ce parrainage a duré pendant les deux premiers mandats.
Le nombre aussi bien des étudiants que des enseignants et des administratifs a évolué (Figure 2). Le nombre du personnel administratif est passé de 11 à 93 agents en 2024.
Figure 2 : Evolution de l’effectif de la faculté de médecine de Sfax
A sa création, la principale mission de la faculté était la formation de médecins généralistes avec 5 années d’études médicales et deux années de stage d’internat. Les cours étaient magistraux avec, dans les sciences fondamentales, des séances de travaux pratiques et travaux dirigés par petits groupes. Les stages étaient structurés de façon semestrielle. Ensuite, et vu le nombre de services limités pour les étudiants, les stages ont été structurés de façon trimestrielle puis mensuelle. Dès l’année 1997 et avec la mise en place du projet TEMPUS, les techniques d’information et de communication (TIC) ont été introduits de façon significative dans l’enseignement et ont suivi l’évolution technologique des multimédias (CD interactifs, vidéo conférences puis enseignements virtuels).
Une première réforme des études médicales a été faite en 1992. Elle consistait à une nouvelle conception des programmes qui a misé entre autres sur l’importance des sciences fondamentales essentiellement en début du premier semestre du deuxième cycle. Une évaluation initiale suivie par un audit externe en 2000 a été faite sous l’égide de la Conférence internationale des Doyens des Facultés de Médecine d’Expression Française (CIDMEF) qui était présidée par le Pr Jean Mathieu de Montréal (Annexe 3). Les recommandations de cet audit préconisent d’introduire la médecine de famille comme spécialité en supprimant une année de stage de l’internat avec une approche intégrative dans l’enseignement.
En 2014, une recommandation du ministère pour l’accréditation des facultés de médecine a incité l’équipe décanale à entamer une accréditation par un organisme international (The International Association of Medical Colleges (IAOMC)) mais qui n’a pas complètement abouti à sa fin (plus de détails sur ce lien).
En 2023, le doyen actuel et dans un souci d’alignement avec les autres facultés de médecine de la Tunisie qui ont été accrédité par la CIDMEF, a proposé de soumettre la candidature de la FMS à la CIDMEF tout en laissant l’ancien processus d’accréditation suivre son cours.